En Guinée-Bissau une nouvelle zone de turbulences politiques fait surface. Le Haut Commandement Militaire pour la Restauration de la Sécurité Nationale et de l’Ordre Public a annoncé avoir pris le contrôle du pays, suspendant les élections législatives et présidentielles et les institutions de l’état. Ils affirment avoir déjoué un « plan de déstabilisation majeur » destiné à manipuler les récentes élections.
Selon la déclaration officielle des militaires face à la presse, les services de renseignements de l’État ont découvert un plan opérationnel de manipulation électorale.
Ce projet aurait été élaboré conjointement par un homme politique national influent et un baron de la drogue notoire, tous deux accusés d’avoir cherché à influencer les résultats des élections législatives et présidentielles tenues le 23 novembre dernier.
Les résultats devaient être proclamés le jeudi 28 novembre, mais la situation a basculé la veille dans un climat de forte tension.
Des tirs sont entendus aux alentours du palais présidentiel où le président de la République Oumaro Sissoco Emballó a été arrêté par des officiers dans la matinée.
Selon des propos recueillis sur France 24, le Président Oumaro Sissoco Emballó serait detenu à l’état-major.
La suspension de fait du processus électoral et le silence des institutions plongent le pays dans une incertitude profonde.
La population, habituée aux crises politiques récurrentes, observe avec inquiétude la montée en puissance d’un nouveau bras de fer entre l’armée et la classe politique.
Aucune annonce n’a encore été faite sur la suite du processus électoral, ni sur le sort du président déchu.
Le chef du Haut Commandement Militaire pour la Restauration de la Sécurité Nationale et de l’Ordre Public a prêté serment Lire la suite